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  • Photo du rédacteurSection Flunch CFDT

Compte rendu de la visioconférence du 26 mai 2020


Commentaire : Entre un beau discours trop souvent empreint de paternalisme et la réalité du terrain, il y a un gouffre que nous constatons chaque jour. La direction se plaît à nous rappeler que nous appartenons « à une grande famille », mais c’est celle des exclus. Exclus des augmentations de salaire, des primes, de leur épargne et des accords d’entreprise.

Nous sommes conscients que l’entreprise est en difficulté et que l’avenir de l’enseigne se joue aujourd’hui, mais la direction doit comprendre qu’un dialogue social de qualité est l’un des éléments incontournables vers le redressement de l’entreprise. Les derniers échanges avec notre Directeur Général ont démontré qu’il existe une volonté d’enclencher un tel processus, il faut maintenant aller au-delà des simples engagements, il nous faut des actes.

Présents :

Direction :

Directeur Général FLUNCH

Responsable des relations sociales FLUNCH

Organisations syndicales :

CGT -> 3 représentants

CFE/CGC -> 2 représentants

CFTC -> 1 représentant

CFDT -> Monsieur Jonathan COLLINET

CFDT -> Monsieur Grégory DUBOIS

FO -> 1 représentant

Différents points abordés :

Le responsable des ressources humaines ayant quitté l’entreprise c’est le directeur général de Flunch qui assurera désormais la fonction.

L’avis de la CFDT : Nous constatons que sur une durée de seulement deux ans, deux DRH ont occupé la fonction qui semble pourtant stratégique à nos yeux.

Pourquoi une durée si courte de gestion des RH ? Y aurait-il des divergences de stratégies entre notre direction générale et la direction des ressources HUMAINES ?


La possibilité d’accorder à des salariés un acompte sur la gratification annuelle ne sera pas accordée.


L’avis de la CFDT : Nous avons déjà donné notre avis lors d’un précédent compte rendu, rien n’a changé.


En ce qui concerne l’élargissement du temps de pause repas, les DOR traiteront au cas par cas avec les directeurs afin de trouver des solutions selon les restaurants.


L’avis de la CFDT : Nous trouvons plus logique de l’inclure dans les futures négociations annuelles obligatoires (NAO)


La direction entend diminuer le temps de télétravail afin de privilégier l’opérationnel. Les organisations syndicales comprennent la nécessité de ne pas négliger l’opérationnel, mais souligne que la gestion est absolument nécessaire au bon fonctionnement des sites et que le télétravail est une option leur permettant aux adjoints et aux directeurs d’accomplir plus efficacement leurs tâches liées à la gestion.


L’avis de la CFDT : Si le télétravail est appelé à se développer, il est plus que nécessaire de l’encadrer par un accord ou une charte.


Prévision 2020 :

Si les restaurants ouvrent en juin, l’entreprise estime des résultats sur ce mois en très forte de baisse pour ensuite s’amoindrir en juillet et août. L’objectif étant de parvenir en décembre à une quasi-stabilité par rapport à l’année précédente. Malgré tout cela ne suffira pas à combler le retard sur l’année, qui se traduira par un très fort recul. L'entreprise anticipe en fin d'année un cash-flow largement déficitaire.


L’avis de la CFDT : Comme toutes les entreprises de ce secteur et de bien d’autres, l’entreprise risque de connaître une année 2020 difficile qui nécessitera des décisions compliquées pour l’avenir de l’enseigne.


Négociation avec un bailleur afin d’augmenter la surface des terrasses à titre gracieux jusqu’à fin septembre (45 sites).


L’avis de la CFDT : L’augmentation de la surface des terrasses serait un coup de pouce appréciable pour permettre de maintenir l’activité.


SA Agapes à emprunter plusieurs millions d’Euros (toutes enseignes confondues). La CFDT a demandé le montant exact de ce prêt alloué à la trésorerie de Flunch sans obtenir de réponse de la part de la direction.


L’avis de la CFDT : Nous nous étions inquiétés dès le début de la crise de la capacité financière de l’entreprise à faire face financièrement, il nous avait été répondu que SA Agapes avait suffisamment de trésoreries, visiblement cela n’a pas suffi. Sachant que l’essentiel du chiffre d’affaires de SA Agapes est constitué par l’enseigne Flunch, il a de fortes présomptions pour penser que l’emprunt concerne Flunch.


Il a été évoqué le fait que certains sites n’avaient pas encore reçu les masques et les visières. L’entreprise s’est engagée à ce que tous les restaurants soient approvisionnés en EPI (équipement de protection individuel). Si éventuellement, un ou des restaurants n’avaient pas été livrés, ceux-ci resteraient fermés.


L’avis de la CFDT : Apparemment, l’approvisionnement est l’une des faiblesses de l’enseigne, qui ne concerne pas seulement les EPI.


Intervention de la CFDT qui a interpellé le directeur général vis-à-vis du restaurant de Vitrolles où durant plusieurs jours on a demandé aux collaborateurs d’apporter un panier-repas s’ils devaient se rendre en restaurant pour y travailler ou effectuer des réunions de formation. Il a été admis par ce dernier qu’il s’agissait là d’une situation anormale qui a été rectifiée dès qu’il en a eu connaissance.


L’avis de la CFDT : On constate avec cette crise une dérive dans certains restaurants et des pratiques qui ne sont pas dignes de l’esprit que souhaite insuffler la direction au sein de l’enseigne.


Une demande de prévision du pourcentage de recours à l’activité partielle dans les mois à venir par Flunch a été formulée par les organisations syndicales. L’entreprise considère impossible de le déterminer pour l’instant.

Les salariés étudiants se posent beaucoup de questions quant à la possibilité d’augmenter leur base contrat durant la période estivale. Néanmoins aucun engagement ne peut être pris par la direction à ce sujet étant donné le manque de visibilité.


L’avis de la CFDT : Du fait des circonstances, la direction navigue à vue, cela peut se comprendre, et va nécessiter du temps pour avoir une meilleure visibilité sur les perspectives d’activité.


Pour la partie Out possibilité d’envisager d’avoir recours à l’activité partielle individualisée pour les restaurants ne pouvant ouvrir qu’en OUT. Initialement, l’entreprise désirait limiter cette option à l’Out. Toutefois la position de la direction a évolué. En effet, celle-ci propose d’étendre l’activité partielle dans les cas suivants : les volontaires, les salariés maîtrisant le takeway, les fabricants (chaud, froid).


L’avis de la CFDT : Cette décision nécessite de passer par un accord collectif ou par un avis favorable des IRP. L’employeur « peut placer une partie seulement des salariés » de l’entreprise, d’un établissement, d’un service ou d’un atelier, « y compris ceux relevant de la même catégorie professionnelle », en position d’activité partielle (AP) ou appliquer à ces salariés une répartition différente des heures travaillées et non travaillées.

Autrement dit, cette nouvelle modalité de recours à l’AP permet à l’employeur d’échapper, temporairement (la faculté de recours de manière individualisée est temporaire), et sous certaines conditions, à la règle de l’égalité de traitement entre les salariés d’une même catégorie professionnelle.


Vive intervention de la CFDT sur le déroulement des réunions CSEE dans les restaurants où certaines directions n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre que suite à une information consultation on pouvait proposer aux élus de voter, mais pas l’imposer !


L’avis de la CFDT : Dans beaucoup trop d’établissements, les directeurs considèrent le CSSE comme juste une institution à leur service, une annexe des ressources humaines, sans aucun pouvoir d’initiative. Le slogan favori des directions est de dire « signé là et taisez-vous ».


De nouveau nous sommes intervenus afin d’obtenir un engagement de la direction de mettre en place un délai de prévenance de 72 heures pour des changements de poste.


L’avis de la CFDT : Le délai de prévenance pour les changements de poste est notre point de divergence majeur avec la direction. On ne peut accepter qu’un salarié soit prévenu le soir à 19 heures pour un début de service le lendemain 9 heures. Il y a un accord d’entreprise qui doit être appliqué concernant le délai de prévenance. Nous sommes conscients que les circonstances exigent une adaptation de cet accord et nous sommes prêts à négocier de nouvelles modalités et la réponse qu’il nous a été fait que tout ce qui n’est pas interdit et autorisé, nous paraît très éloigné de l’esprit de la « Grande Famille Flunch ».


Prochaine réunion le mardi 2 juin à 16 heures.

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