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  • Photo du rédacteurSection Flunch CFDT

Compte rendu de la vidéoconférence du 18 juin


Cette réunion est la dernière d’une longue série puisque la mise en place du CSEC est prévue pour la fin du mois. Elle ressemblait beaucoup à une réunion de crise. Jusqu’à présent le message de la direction était centré sur l’humain, mais nous assistons à un changement complet du discours. Le directeur des opérations en a profité pour faire passer un message très clair, l’objectif n’est plus centré sur l’humain, mais le financier, avec comme indicateur la productivité. L’entreprise est en danger face à des résultats qui se dégradent rapidement et une activité qui redémarre mieux qu’escomptée, mais trop lentement. La nouvelle de la mise en vente de Courtepaille, une enseigne dont l’origine remonte à 1961 qui compte 300 restaurants et près de 3 500 salariés, nous rappelle que les entreprises sont mortelles aussi face au Covid. Flunch ne fait pas exception à la règle et les capacités financières de notre actionnaire ne sont pas sans limites. Jusqu’où et jusqu’à quand est-il prêt à soutenir une enseigne qui a été longtemps la vache à lait du groupe, mais qui n’a pas su s’adapter au nouveau comportement du consommateur et n’a pas pris à temps le tournant d’une société toujours plus connectée ? La prise de conscience a été trop tardive, les investissements pas assez massifs face à l’enjeu, qui s’est traduit par une lente érosion du chiffre d’affaires. Aujourd’hui, la crise sanitaire agit comme un révélateur et fragilise encore plus tout le modèle économique. L’avenir de l’enseigne n’est pas encore écrit, mais il se jouera dans les six prochains mois.

Direction :

Responsable des relations sociales FLUNCH

Directeur des opérations FLUNCH en France et en Italie

Organisations syndicales :

CFE/CGC -> 2 représentants

CFTC -> 1 représentant

CFDT -> Monsieur Jonathan COLLINET

CFDT -> Monsieur Éric Baudier

CFDT > Madame Véronique RAKOTOMALALA

CGT -> 1 représentant

FO -> 2 représentants

Le directeur des opérations a présenté les grandes tendances depuis l’ouverture en IN des restaurants. L’activité est comme attendue en très forte baisse, mais moins que prévu et l’entreprise « brûle » beaucoup trop vite du cash. L’exemple de Courtepaille a été mis en avant comme un avertissement de ce qui pourrait arriver à Flunch. L’entreprise se trouve prise en étau entre le coût supplémentaire que représentent les équipements individuels de protection (EPI), l’augmentation des différents coûts dont la direction n’a pas détaillé l’origine (NDLR sans doute encore une fois la masse salariale) et le prix de certains produits qui n’ont que trop peut évoluer depuis quinze ans.

La CFDT intervient pour souligner qu’il avait été question de faire participer les clients comme dans les salons de coiffure, le coût des EPI, mais le directeur des opérations explique que cette idée a été abandonnée, car pas adapté à la typologie de notre clientèle.

Il reconnaît un problème de communication sur les sites Flunch et sur Google My Business qui n’ont pas été actualisés pour indiquer que le restaurant était ouvert entraînant une perte de potentiel client. (NDLR Ceci est l’exemple même que l’aspect de la communication numérique n’a pas été intégré par l’entreprise).

Le directeur des opérations demande si l’ensemble des participants à la réunion ont effectué la formation du nouveau module intitulé « Rôle du responsable d'accueil pour la reprise ». La réponse est que personne n’en a entendu parler.

L’avis de la CFDT : Très tôt à la CFDT, dès la première réunion, au tout début de la crise, nous nous étions inquiétés de la capacité financière du groupe à faire face à cette crise et l’on nous a répondu crânement que la trésorerie du groupe pouvait y faire face. Nous constatons que les événements nous ont donné raison de nous inquiéter et qu’encore une fois la direction a manqué de transparence. On a l’impression qu’il découvre brusquement que leur stratégie commerciale et leur positionnement en termes de prix conduisent à une impasse, car nous sommes, du fait de notre organisation, incapables d’être le low cost de la restauration.

Face à ce constat, le directeur des opérations propose une stratégie autour de trois objectifs, renouveler l’offre, revoir le concept et l’ambiance notamment avec le décor et la relation clientèle. Il rappelle que l’objectif principal doit être le client et que chaque salarié doit se transformer en vendeur. Il souhaite que dans les restaurants, on s’appuie plus sur les équipes au travers des réunions de secteur, car il a trop souvent constaté par expérience que les solutions sont trouvées par les équipes et non par les managers. La CFE-CGC intervient pour souligner que trop souvent le contrôle de gestion intervient pour « détruire » la solution trouvée.

L’avis de la CFDT : Tout le problème est que Flunch n’a pas su ou voulu renouveler son offre, les décors de nos restaurants ressemblent encore à des cantines des années soixante-dix, qui ne répondent pas aux attentes des clients, qui attendent du rêve, de l’évasion alors que la concurrence a su intégrer ces attentes. Nous avons depuis plusieurs années alerté la direction sur cette faiblesse et le Comité Central Economique (CCE) avait mandaté une expertise à ce sujet.

Le directeur des opérations insiste sur la productivité par segment de chiffre d’affaires soulignant que certains niveaux de productivité ne couvrent même pas les salaires et qu’il existe une trop grande disparité de productivité dans un même segment.

L’avis de la CFDT : Aucun restaurant ne se ressemble en termes d’agencement ou encore de typologie de la clientèle, imposer des benchmarks a des structures disparates c’est faire fi des contraintes de chaque établissement. Encore une fois, l’entreprise se focalise sur un seul critère, celui de la productivité, qui va avoir pour conséquence de mettre la pression sur la direction des restaurants pour réduire le nombre de salariés présent sur le service alors que la gestion du risque Covid exige un plus grand nombre de ceux-ci.

Il a insisté qu’il va falloir entreprendre une révolution de l’organisation des équipes au niveau des services en accordant une plus grande flexibilité au niveau de celles-ci en modulant le poste des salariés en fonction de l’activité des secteurs. En effet, il fait le constat que les restaurants du fait d’une forte activité avaient privilégié une organisation purement sectorielle avec une forte spécialisation des salariés, aujourd’hui l’activité a diminué nécessitant une plus grande flexibilité au sein des équipes ainsi qu’une plus forte polyvalence. Il convient que ce changement de paradigme ne va pas de soi au sein des équipes habituées à des années de fonctionnement purement sectoriel.

L’avis de la CFDT : Cette agilité et adaptabilité ne doivent pas se faire au détriment des conditions de travail ou de la sécurité sanitaire des salariés. Nous faisons le constat que l’on exige toujours plus du salarié sans parler ni envisager l’évolution de celui-ci dans les échelons ou encore moins de la revalorisation des salaires pour 70 % des salariés au SMIC.

Le directeur des opérations envisage une ouverture partielle en région parisienne avec une ouverture limitée le soir et une fermeture le week-end, mais se ravise pour souligner qu’en juillet le click and collect et la livraison se font entre 19 heures et 21 h 30.

L’avis de la CFDT : Cette volte-face en pleine réunion en dit long sur le degré d’impréparation et rien n’a été évoqué concernant le résultat de la période de test.

Le directeur des opérations regrettait qu’un accord concernant l’activité partielle individualisée n’ait pas été conclu, car maintenir l’équité dans le cadre de la reprise d’activité est un véritable casse-tête pour la personne en charge des plannings. La CFDT est intervenue pour préciser qu’elle était favorable à une négociation dans ce sens. Il a bien précisé que l’on ne peut obliger un salarié à écourter sa présence sur le service du fait de la faible activité.

L’avis de la CFDT : Tous les accords nécessitent de recueillir la majorité or sans la participation de la CGT rien n’est possible.

La réunion s’est terminée sans que la direction se donne la peine de répondre à l’ensemble de nos questions, ce qui dénote le peu de considération que la direction porte aux organisations syndicales.

Bilan économique de l’activité

– Bilan de la première semaine d’ouverture des restaurants en IN : CA moyen, nombre moyen de clients le midi et le soir.

Organisation du travail

— Le protocole de gestion du risque Covid, prévoit-il la présence d’un salarié à tous les services pour assurer le Free Flow assisté ? Ne pensez-vous pas que l’absence de salariés pour assister la clientèle représente un risque de santé publique ? En cas de contamination avérée qui serait responsable ?

— Des témoignages concordants de salariés nous rapportent que le protocole de nettoyage renforcé n’est pas respecté faute de moyen humain et d’heures allouées à ce travail. Allez-vous donner des consignes pour faire en sorte que le protocole soit respecté ?

— Qu’en est-il de la rédaction des cartes des tâches et la modification du document unique, savez-vous combien de restaurants ont commencé, avez-vous mis en place un indicateur à ce sujet ?

— Le protocole Covid s’applique-t-il aussi aux franchisés ? Des clients font des remarques comme quoi le service assisté n’existe pas chez certains franchisés, y a-t-il des règles de marque à respecter ? Pourquoi cette différence ?

— Dans certains restaurants, le planning fait figurer deux options pour une même tranche horaire et pour un même salarié, c’est-à-dire soit une présence sur le service soit une activité partielle, comment cela est-il possible ? Cela veut-il dire que le directeur peut utiliser l’activité partielle comme variable d’ajustement en fonction de l’activité rendant le salarié corvéable et serviable à merci ?

Santé, sécurité et conditions de travail

— La mise en place des plexiglas pose problème, car pas adaptée à la spécificité des caisses de chaque restaurant, pourquoi ne pas avoir fait le choix d’une étude préalable dans chaque restaurant ?

— De nombreux restaurants, on fait le choix de ne pas programmer de laverie le soir, posant clairement un risque de contamination du fait de la vaisselle qui s’entasse. Avez-vous mis en place un protocole Covid pour la laverie ? Si oui quel est-il ? Si non, pourquoi ?

— L’entreprise a-t-elle informé les salariés de leurs droits de bénéficier de l’activité partielle du fait d’une pathologie qui les prédisposent à un risque de développer une forme grave du Covid 19 ?

— Existe-t-il un protocole technique en vue de la réouverture d'un restaurant ? Si oui, quel est-il ? Si non, pourquoi ?

Divers

— Les heures d’échange RH avec les organisations syndicales sont-elles bien décomptées des heures en activité partielles ?

— Avez-vous fixé une date pour la réunion des commissions de suivi des PSE ? Si oui, quand ? Si non, pourquoi ?

— Évolution de la mise en place de la formule avec les moules.

— Avez-vous des réponses à nos questions restées en suspens lors de la dernière réunion ?

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