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  • Photo du rédacteurSection Flunch CFDT

Une gestion de la crise qui impose notre vigilance et qui pose question


Interrogée sur la gestion de la crise financière, la direction de FLUNCH nous impose son silence. La CFDT au regard des faits suivants ne peut que s’interroger sur la pertinence des choix effectués face à la gestion de cette crise.


C’est par un emprunt bancaire que la direction a décidé de suppléer au manque de recettes d’exploitation, renforçant, certes le Fonds de Roulement Net Global de l’entreprise, mais ayant pour conséquence directe d’endetter celle-ci, alors qu’aucun investissement, d’après nos informations, ne se retrouve en face de cet emprunt. L’absence d’investissement aura pour corollaire une absence de flux futurs qui auraient pourtant permis le remboursement de l’emprunt. Tout ceci transgresse l’orthodoxie financière.


L’entreprise n’a que deux solutions, augmenter son chiffre d’affaires et retrouver au plus vite celui d’avant la crise ou augmenter la productivité des restaurants. La première solution est provisoirement en panne et risque de l’être encore longtemps avec la crise économique qui s’amorce. La dernière solution, augmenter la productivité, fait peser l’essentiel des efforts sur les salariés. Cela se traduit par des trames horaires qui ne pourvoient pas à tous les postes (stand Kidi, légumier, laverie, fabrication froide), et des plages horaires réduites au maximum.


À cela s’ajoute une incohérence majeure, la complexification des processus de fabrication tant au chaud qu’au froid. Certaines recettes nécessitent jusqu’à treize ingrédients et font appel de plus en plus à des produits frais bruts (carottes, céleri, ananas, bananes, melon, pommes de terre, choux blancs et j’en oublie), qui nécessitent donc plus de manipulations, donc plus de temps de fabrication. On ne peut pas réduire le nombre de salariés et les plages horaires et complexifier sans cesse le processus de fabrication.


Les risques de cette politique se situent à deux niveaux. Un risque pour les salariés, qui vont subir une pression croissante de l’encadrement face aux objectifs de productivité et de rentabilité, celui d’un épuisement physique et psychologique. Un risque vis-à-vis de la clientèle, qui aura le sentiment de ne pas avoir un service à la hauteur de ses attentes, du fait du nombre réduit de salariés tant en nombre qu’en termes de présence horaire. On risque d’avoir donc un cocktail explosif pour l’entreprise si tout cela n’est pas géré intelligemment, c’est-à-dire en concertation avec les équipes dans chaque restaurant.

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