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  • Photo du rédacteurSection Flunch CFDT

L’enseigne Flunch à la dérive


C’est une lente et douloureuse décroissance de l’activité entre 2014 et 2019, l’entreprise a perdu 13 % de son chiffre d’affaires et 10 % de ces clients. Les stratégies s’enchaînent après « Ensemble Cap 2018 » et « Flunch 2025 » rien ne change, la tendance est là et semble s’inscrire dans la durée.

Les changements de consommation et les attentes des consommateurs sont profonds et le modèle économique de Flunch n’a évolué qu’à la marge avec des apports dans le numérique trop tardif et pas assez rapide. La nouvelle stratégie intitulée « Cap à 5 cinq ans » nous a semblé plus un assemblage d’idées bien enrobé. Cela ne forme pas une stratégie.

Une entreprise comme Buffallo Grill va investir 80 millions d’euros sur cinq ans soit 16 millions par an pour relancer l’enseigne Courtepaille, alors que Flunch diminue chaque année le montant de ces investissements, soit plus de 23 % en trois ans ainsi que ses dépenses publicitaires de plus de 30 %.

En terme comptable cela se traduit par des investissements inférieurs aux dotations aux amortissements sur les trois dernières années, ce qui indique un vieillissement de l’outil industriel.

Ce manque cruel d’investissement, nous le vivons chaque jour dans nos restaurants, avec du matériel à bout de souffle qui tombe en panne, des locaux qui se détériorent rendant le travail des salariés encore plus pénible.

Par contre, la quasi-totalité des réserves accumulées au cours des années antérieures a été distribuée sous forme de dividendes diminuant la solidité financière de l’entreprise.

Notre représentant syndical a lu la déclaration suivante à la fin de la présentation des orientations stratégiques au CSEC :

« La CFDT prend acte de cette présentation des orientations, mais demande des précisions chiffrées. Il y a beaucoup de pistes ou de vagues intentions, mais rien de clair.

Nous vous rappelons que la consultation doit porter sur les conséquences des orientations stratégiques sur :

- l’activité

- l’emploi

- l’évolution des métiers et des compétences

- l’organisation du travail

- le recours à la sous-traitance, à l’intérim, aux contrats temporaires et aux stages.


Les orientations de la formation professionnelle et la GPEC sont également concernées.

De plus n’ayant aucune information claire, précise et écrite, nous demandons à reporter cette consultation qui ne pourra démarrer qu’une fois tous les documents remis. »

À cette longue dérive et venue s’ajouter la crise du Covid qui a abouti à une perte de 5 millions d’euros d’économie pour les salariés après l’annonce de la chute de 47,71 % de la valeur du FCP Agap Action.

Cela n’empêche pas nos dirigeants de demander à ceux-ci de continuer à faire confiance au groupe et à l’entreprise :

- après avoir maintenu les salariés à des taux horaires flirtant avec le SMIC,

- après des simulacres de négociation salariale où l’entreprise n’a même pas eu la décence d’octroyer une revalorisation de l’allocation repas, alors qu’elle augmente régulièrement ses prix,

- après le refus d’ouvrir des négociations sur la qualité de vie au travail et sur le régime de prévoyance.

Il va falloir autre chose que des paroles larmoyantes lues devant un prompteur pour garder la confiance que des milliers de salariés avaient en Flunch.

La CFDT constate qu’une nouvelle fois, ce sont les salariés qui paient les erreurs de nos dirigeants, et en appelle à leurs valeurs et leurs responsabilités dans la gestion douloureuse de cette crise.

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