Commentaire :
La direction a trouvé un nouveau slogan pour répondre à certaines de nos interrogations concernant le livret intitulé « Bonnes pratiques d’hygiène » : « ce n’est pas préconisé par le gouvernement .»
L’organisation de la laverie : « ce n’est pas préconisé par le gouvernement. »
La mise en place de panneau de Plexiglas : c’est trop coûteux et puis « ce n’est pas préconisé par le gouvernement. »
La prise de la température des salariés avant le début du service : « ce n’est pas préconisé par le gouvernement. »
Ce discours, qui se veut minimaliste dans la prévention des risques et qui est toujours centré sur le coût financier et non sur la prévention, ne nous rassure pas. Il dénote le peu de considération que la direction porte à la sécurité des salariés, mais aussi de ses clients. La logique financière, chez Flunch, l’emporte toujours sur toutes les autres considérations.
Présents :
Direction :
Responsable des relations sociales FLUNCH
Organisations syndicales :
CGT -> 2 représentants
CFE/CGC -> 2 représentants
CFTC -> 1 représentant
CFDT -> Hélène BREBION
CFDT -> Grégory DUBOIS
CFDT -> Véronique RAKOTOMALALA
FO -> 1 représentant
La direction a demandé le ressenti des organisations syndicales vis-à-vis de la convention AGAPES du 28/04/20 sur YOUTUBE.
Tous, nous avons trouvé cela un peu long et regretté que cette réunion se tienne au même moment que l’intervention du Premier ministre, En ce qui concerne la création du fonds de solidarité, beaucoup de salariés n’ont pas compris de quoi il' s’agissait vraiment et il serait nécessaire de communiquer plus clairement sur le sujet afin que les collaborateurs puissent comprendre de quoi il retourne exactement. La CFDT estime que ce n’est pas à des salariés de mettre en place ce fonds de solidarité, mais que c’est plutôt à l’entreprise d’en prendre l’initiative et d’en assurer le financement.
De plus nous avons eu le sentiment qu’il y avait une plus grande dynamique, ou du moins une volonté plus affichée d’expansion pour certaines enseignes du groupe et pas forcément pour Flunch.
Il a été de nouveau confirmé que, malgré cette période d’activité partielle, les versements et le fonctionnement du C.E.F resteraient inchangés.
La prime « vie chère » sera maintenue pour les agents de maîtrise et les cadres en poste sur les sites de la région parisienne et de Nice.
Les lettres de missions établies avant la crise du COVID-19 pour les moniteurs, les assistants de service, les adjoints et les directeurs, devront être revues en adéquation avec le contexte actuel.
Demande des organisations syndicales du versement par anticipation d’une partie de la gratification annuelle pour les salariés.
Refus de la direction
En ce qui concerne les démarches de Flunch via le SNRPO (syndicat patronal) voici les principales demandes présentées au gouvernement :
– Allègement ou suppression des loyers.
– Allègement ou suppression des polices d’assurance.
– Suppression des charges sociales
Deux délégués CFDT ont visité le restaurant de Beaubourg le 28/04 (Monsieur Éric BAUDIER et Monsieur Jonathan EVERARD). Nous avons partagé lors de cette réunion les remarques suivantes :
– Pas d’affichage des plannings horaires et des heures validées.
– Très peu de stock de masques.
– Visières pas encore livrées
– Procédure de désinfection après perception et rendu monnaie qui sera difficile à appliquer en cas d’activité soutenue.
– Activité insignifiante du site ce qui pose selon nous clairement la question de l’intérêt économique d’une ouverture avant le 11 mai.
Il a été évoqué les questions et les remarques de la CFDT concernant le Guide « Bonnes pratiques d’hygiène Covid-19 Flunch ».
Mais avant d’entamer l’analyse de celles-ci et les réponses de la direction nous avons tenu à exprimer notre mécontentement que l’on « sollicite » l’avis des organisations syndicales alors que les premiers Flunch Café sont déjà en test et que les autres vont suivre. Pourquoi ne pas avoir d’emblée travaillé le sujet avec nous !
Tout d’abord il y a une ambiguïté sur le titre. On parle de Flunch café et livraison alors que dans le contenu on parle aussi de la réception, de la salle… quid de la laverie ?
Page 4 : Nettoyer les tenues après chaque utilisation : un protocole qui nécessite un nombre suffisant de tenues
À ce jour il n’y a pas assez de tenues pour cela et personne ne fait 5 lessives par semaine. Y a-t-il plus de contraintes par rapport au virus ? Si oui, l’entreprise doit prendre en charge le nettoyage quotidien, comme dans les hôpitaux ou les EHPAD.
Réponse : L’entreprise ne prendra pas en charge le nettoyage des tenues du personnel.
Lors de la distribution des nouvelles tenues prévue en juin, la dotation par salarié sera plus importante.
La CFDT a demandé combien l’entreprise prévoyait dans ce cas de tenues par collaborateur sans obtenir de réponse précise. De plus, la date du mois de juin nous semble trop lointaine. Nous qualifions donc cette réponse de la direction comme évasive et incertaine.
Page 6 : Les masques : Un mode d'attache fragile et inconfortable
Quel fournisseur a été retenu par Flunch ? Quelles sont les normes ?
Réponse : Fournisseur -> GIROD PROTECTION (normes européennes)
AGAPES a déjà en stock 1 000 000 de masques de ce type (pour toutes les enseignes) et attend la livraison de la même quantité courant mai.
Il ne sera pas imposé aux salariés un nombre de masques, avec néanmoins une préconisation de 4 unités par jour. Chacun devra estimer s’il doit changer de masque, l’entreprise compte sur la responsabilité de chacun.
Page 7 : Les visières : du matériel bas de gamme
Quel fournisseur retenu? Matière adaptée à la chaleur, à la buée ?
Nous posons cette question du fait que la direction envisage l'ouverture du stand crêpe.
Réponse : Fournisseur -> I.N.S (normes européennes)
Ces visières sont réglables afin de pouvoir les ajuster et ainsi éviter la buée.
Nous posons cette question du fait que la direction envisage l'ouverture du stand crêpe.
Les organisations syndicales ont souligné l'extrême pénibilité de devoir porter en même temps que la visière un masque et parfois même des lunettes de vue notamment pour le stand crêpe.
La CFDT a donc demandé à la direction de renoncer à la vente de ce produit. Cette requête sera remontée à la direction générale qui prendra une décision à ce sujet.
La dotation de 15 visières par restaurant est selon nous un mauvais choix, car chaque salarié devrait pouvoir disposer de son propre équipement.
Page 10 : Le confinement, un motif bien commode pour restreindre le droit syndical
Valable pour les IRP (Instances Représentatives du Personnel) ? Attention au respect de la législation, on ne peut pas restreindre nos champs d’action.
Réponse : Les délégués syndicaux peuvent évidemment user de leurs prérogatives et se rendre dans les restaurants.
Les demandes de « justificatif de déplacement professionnel » devront être adressées à la responsable des relations sociales. Ce justificatif ne sera valable que la journée où le délégué syndical se rendra dans le ou les restaurants mentionnés sur le document.
Page 11 : Les prestataires : les grands oubliés du protocole
Si société de nettoyage, qui s’assure du respect des procédés et du matériel utilisé ?
Si effectué par le personnel : le ministère du Travail recommande une blouse à usage unique (pas un tablier…) et des gants de ménage
Prévoir protocole de désinfection si contamination Covid-19 avérée.
Réponse : C’est l’encadrement qui s’assura du respect des procédures et du matériel utilisés par le prestataire.
En ce qui concerne la fourniture au personnel de blouses à usage unique, le sujet et à l’étude.
Le protocole de désinfection si contamination Covid-19 avérée est le nettoyage et la désinfection complète du poste de travail et de tous les éléments avec lesquels le ou les salariés ont été en contact. Ce point sera ajouté au guide « Bonnes pratiques d’hygiène Covid-19 Flunch ».
Page 14 : Quid de la laverie
On ne parle pas de la laverie !
Réponse : À ce jour il n’existe aucune recommandation particulière concernant la laverie.
La CFDT juge néanmoins nécessaire même s’il n’y a aucune obligation de le faire la mise en place une procédure spécifique à ce secteur.
Nous avons été surpris lors de note visite du restaurant de Beaubourg que la vaisselle était lavée manuellement par les salariés
Page 15 : Quid des espaces de travail
Les locaux sociaux ne sont pas du tout adaptés aux nouvelles exigences. Trop petits, pas d’aération, distanciation impossible ! Le travail dans ces locaux est à proscrire.
Réponse : Il ne devra pas y avoir plus d’une personne à la fois dans ces locaux et procéder au nettoyage régulier de ceux-ci. Il faudra comme pour les vestiaires prévoir un affichage sur la porte afin de signaler si la pièce est occupée.
Difficilement réalisable selon nous, voir utopique !
Page 16 : Une organisation approximative et peu réaliste
Tenues du personnel évacuation par un sac à usage unique, on les sort d’où (fourni par l’entreprise) ?
Concernant les vestiaires, les wc du personnel se trouvant dans dans les vestiaires, comment respecter les distances ?
Réponse : Étude en cours en ce qui concerne la fourniture par l’entreprise d’un sac en tissus lavable réutilisable.
Une personne à la fois dans les vestiaires (dispositif d’affichage sur la porte indiquant si le local est occupé ou pas)
Page 17 : Une organisation trop éloignée de la réalité du terrain
Prévoir un protocole (comme pour les intervenants) afin que le livreur puisse aller aux toilettes si besoin.
Réponse : L’accès aux toilettes par un tiers étranger à l’entreprise est à proscrire selon la direction.
La CFDT a souligné le caractère « inhumain » de cette décision.
Page 18 : Vestes réception ou congélateur, encore une organisation qui ignore la réalité du terrain
La même veste sert à plusieurs personnes, car tous les fabricants plus les réceptionnaires vont au congélateur sans parler de l’encadrement. Comment sera-t-il possible d’éviter cela? Gestion des polaires ?
Réponse : Il sera commandé une veste de réception par réceptionnaire et par encadrant.
Pour le reste du personnel voir avec la direction du restaurant pour commander des polaires.
Si refus de certaines directions d’acquérir des polaires, la CFDT propose dans ce cas que l’accès au congélateur soit limité aux réceptionnaires et à l’encadrement.
Nous avons également suggéré l’achat d’appareils vapeur comme préconisé dans les magasins de vêtements et destiné à désinfecter les tissus.
Page 21 : Flux clients : une gestion impossible
Si on vend des crêpes ou gaufres, cela génère de l’attente et complique la gestion des files et le respect des distances, il faut se limiter dans un premier temps à des produits que l’on peut remettre rapidement aux clients.
Pour le paiement, prévoir un affichage CB privilégié »
Ne pas récupérer le ticket avec la main est illusoire… pourquoi sortir un ticket systématique, cela devrait être uniquement à la demande du client (obligation qui devait être mise en place de toute façon).
Réponse : La difficulté engendrée par la vente des crêpes a déjà été évoquée lors de cette réunion et une nouvelle fois on nous réitère la même réponse, c’est-à-dire que c’est la direction générale qui décidera ou pas de maintenir ce produit dans notre plan d’offre.
Mise en place systématique d’un affichage invitant les clients à payer par CB
Page 22 : Désinfection des mains après chaque encaissement : de la théorie à la pratique, il y a souvent un gouffre.
Impossible à respecter ou alors à créer d’autres pathologies. Il faut demander aux clients de payer par CB !
Réponse : Pour ce qui est de la désinfection des mains après chaque encaissement cela est contraignant, mais indispensable. C’est parfaitement possible de le faire comme le font les caissières dans la grande distribution. Comme précisé dans le point précédent le paiement par CB sera très largement favorisé et encouragé.
Page 23 : N'évoquons surtout pas les questions embarrassantes
Nous avons toujours été contre les livraisons par véhicule par le personnel (qui doit assumer les éventuels PV.) Alors si on rajoute des contraintes sanitaires.
Il faudra aussi évoquer la ventilation des locaux (salle et arrières) afin de garantir un renouvellement de l’air conforme aux recommandations.
Réponse : Il y a effectivement des contraintes supplémentaires liées à la situation sanitaire actuelle, qui ne devront cependant pas empêcher d’effectuer des livraisons aux clients.
Pour la ventilation des locaux, une nouvelle fois pas d’obligations particulières sur ce point imposées sur ce point pour l’instant par les services publics.
Il a également été évoqué qu’il fallait que toutes les poubelles dussent être équipées d’une ouverture à pédale (stands, fabrication, bureaux, vestiaires, toilettes)
La CFDT a rappelé que dans un second temps (mais avant la réouverture même en VAE) il faudra organiser des réunions d’information — consultation des C.S.E.E pour les sujets relatifs aux trames horaires, allocation horaire nettoyage, conditions de travail......) La direction a pris note de cette remarque.
Prochaine réunion le 12/05/20 à 10 h.
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