Commentaire : Nous découvrons chaque jour des directeurs de restaurants qui ne se donnent même plus la peine d’appliquer le droit du travail ou les accords d’entreprise, on pourrait citer comme exemple des réunions extraordinaires où les suppléants ne sont pas conviés, des repas qui ne sont plus pris en charge, des salariés à qui l’on refuse l’activité partielle pour permettre la garde de leurs enfants faute de possibilité d’accueil dans les écoles, l’interdiction de l’expression syndicale sur les réseaux sociaux créés par l’entreprise, la pandémie a comme fait voler en éclat tous les repères. Il existe un véritable problème de formation des directeurs, qui semblent complètement dépassés par les circonstances et livrés à eux-mêmes. Pour beaucoup, les relations sociales ne sont vraiment pas leur préoccupation, car ils savent pertinemment qu’ils ne seront jamais évalués sur leur capacité à gérer le CSEE mais plutôt sur des indicateurs économiques.
Présents :
Direction :
Responsable des relations sociales FLUNCH
Responsable produit
Organisations syndicales :
CFTC - > 1 représentant
CFDT -> Monsieur Jonathan COLLINET
CFDT -> Monsieur Grégory DUBOIS
CFDT > Madame Véronique RAKOTOMALALA
FO -> 2 représentants
Intervention du responsable produit afin de présenter les ajustements réalisés en ce qui concerne l’offre. Politique de déploiement basée sur la saisonnalité et le local. Moins de produits proposés et simplification de la carte au profit d’une meilleure qualité de restitution et une amélioration de la fluidité. La stratégie de l’entreprise et de pouvoir vendre tous nos produits en formule à emporter et qu’on puisse avoir la possibilité de les livrer.
Dans les restaurants en ayant les capacités techniques (grand stand grillade) projet de mise en place d’un concept plancha.
L’offre moule sera maintenue cette année, mais l’entreprise n’a pas encore déterminé sous quelle forme (à volonté ou pas, à emporter ou pas, variété française ou pas).
Intervention de la CFDT sur la difficulté de certains salariés de faire valoir leur droit à l’activité partielle quand il n’y a pas d’accueil pour leurs enfants dans les écoles.
En cas de livraison à domicile, quels prestataires seront choisis ? Est-ce un partenaire national ?
Pour l’instant test dans 10 restaurants avec Deliveroo et Uber Eat. À ce jour aucun prestataire pour ce type de service ne peut assurer à lui seul une couverture nationale.
L’avis de la CFDT : Il est dommage que l’entreprise face appel a des sociétés comme Deliveroo et Uber Eat dont le modèle social est plus que contestable participant ainsi un peu plus à l’ubérisation du monde du travail, alors que d’autres solutions existent comme des plateformes collaboratives de livraison.
Étant donné que Flunch compte développer le Out, il est nécessaire de former plus de personnel dans les restaurants. Quel est le cursus exact mis en place et l’entreprise compte-t-elle mettre l’accent sur ce point ? Quels seront les moyens alloués ?
En fonction des remontées qui seront faites au service formation, des décisions seront prises par l’entreprise.
L’avis de la CFDT : Nous estimons la réponse faite par la direction évasive et pas très précise quand aux futurs moyens alloués par l’entreprise à la formation des salariés. Selon nous il ne faut pas se baser sur les remontées, mais savoir anticiper les besoins.
Quel est le montant du prêt garanti par l’état contracté par Flunch (quelle banque) ?
En ce qui concerne cette question la responsable des relations sociales n’est pas en mesure de répondre à cette question. En conséquence nous avons directement adressé notre demande au directeur général de Flunch.
L’avis de la CFDT : Toujours se manque de transparence. Dès que l’on demande plus de détail sur des éléments financiers curieusement personne n’est en mesure de nous répondre ou alors partiellement. Comme c’est bizarre, y aurait-il quelque chose à cacher ?
L’entreprise a-t-elle des prévisions sur la durée en pourcentage de l’activité partielle dans les restaurants pour les salariés, tout en sachant qu’il doit y avoir équité ? Le sujet doit être abordé dans les CSEE ?
C’est du cas par cas selon les sites et leur activité respective ce sont les directeurs qui veilleront à la répartition des heures. Les élus ont bien entendu toute prérogative à questionner régulièrement leurs directions à ce sujet afin de faire le point.
L’avis de la CFDT : Nous avons donné des instructions à tous nos élus de veiller à ce que l’équité soit respectée et lorsque nous constaterons des manquements, nous saisirons la DIRECCTE.
Suite à notre échange téléphonique de la semaine dernière avec la responsable des relations sociales est-il possible qu’on nous communique la liste des élus (noms + mandats + restaurants) du C.S.E.C ?
Il manque 10 procès-verbaux pour l’instant il a été demandé aux restaurants concernés de les transmettre pour demain. En tout état de cause si nous n’avons pas ces informations le 5 juin nous en informerons la DIRECCTE de Lille.
L’avis de la CFDT : Il a fallu plusieurs relances et la menace d’informer la DIRECCTE pour obtenir l’information qui nous était due. Encore une fois, il a fallu dégager beaucoup d’énergie et du temps pour « arracher » à la direction des informations qui auraient dû nous parvenir après le dépouillement.
Calendrier des négociations (NAO, Prévoyance, QVT, intéressement).
NAO -> juillet et le reste en septembre. Difficile de prévoir étant donné que Péricentre est fermé et l’incertitude quant à l’évolution de la situation sanitaire.
L’avis de la CFDT : Le calendrier des négociations nous paraît particulièrement court.
Ou en est-on avec la livraison des parois plexiglas ? Dans quel délai au pire pensez-vous que tous les restaurants seront équipés ?
Les premières livraisons sont prévues cette semaine et normalement tous les restaurants seront équipés avant fin juin.
L’avis de la CFDT : Nous l’avions réclamé, nous l’avons obtenu.
Peut-on s’exprimer syndicalement sur les groupes whatsapp mis en place par la direction ? Cet espace est il uniquement réservé à la communication de l’entreprise ? Certaine direction on interdit à des salariés d’exprimer leurs opinions syndicales sur ces groupes. En on t’elle le droit ? Avez-vous donné des consignes en ce sens ?
Pas de consignes particulières en ce sens. Néanmoins la responsable des relations sociales a estimé que les organisations syndicales avaient leur propre moyen de communication et qu’il n’était donc pas indispensable de communiquer sur les groupes whatsapp des restaurants. La CFDT considère pourtant que rien n’interdit de le faire.
L’avis de la CFDT : Nous pensons pour reprendre un slogan à la mode chez Flunch, puisque ce n’est pas interdit c’est donc autorisé.
Prochaine réunion 9 juin 15 h.
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